FAR de Morlaix - Festival Arts de la Rue édition 2007

Maïon et Wenn - Maïon et Wenn vous parlent d'amour

Amour, boire et délirer...

Sur scène, un piano, le roi lion en peluche et une poupée Barbie sur une enceinte. L'univers de Maïon et Wenn dans toute sa splendeur : musique et déconnade. Ces deux nénettes avec un léger pet au casque vont littéralement souffler la place Marchallac'h avec leur chansons, tantôt de merde, tantôt rappisantes notamment grâce à DJ Blunt, tantôt populaires et biaisant vers la chanson à texte. En tout cas, on ne s'ennuie pas une seconde !! Les récentes lauréates du Tremplin des Vieilles Charrues 2007 font pourtant peur à tout le monde en proposant une ouverture tout en mièvrerie avec « C'est l'amour »qui pourrait bien truster les premières places du top 50 et qui provoque au spectateur un réflexe irrépressible : allumer son briquet. Mais rapidement, le gnangnan cède sa place aux délires du duo des Monts d'Arrée.

Comment rester de marbre lorsque le prince charmant s'exprime de façon quelque peu vulgaire, devant l'apparition de Kiki-Moine, singe vivant dans un monastère n'ayant pas vu de femmes depuis longtemps ou le talent de Maïon à la flûte à bec, qui « aurait bien besoin d'un deuxième stage ». « L'accident », « Je Suis mort » ou encore « la Valse de la Vengeance », tous les tubes des deux déjantées y passent, parlant « d'amour avec du poil autour ». Tout un programme ! Après un hommage appuyé à Francis Cabrel et Véronique Sanson, Maïon et Wenn enfilent des maillots de basket. Et voilà qu'elles se transforment en vraies rappeuses prêtes à en découdre : « Bambi est mort, ce soir » et Pan-Pan a le cafard, on rit toujours autant.

Maïon et Wenn, c'est de la poésie d'un autre genre, une vraie musicalité agrémentée de passages pas vraiment classes mais si drôles. Et on ne sera jamais le seul à rire devant ces plaisanteries un poil graveleuses, alors, profitons-en et n'ayons pas honte !

Texte : Mathieu Nihouarn