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Compagnie Tango Sumo - Les Noces de Trottoir

Quand la danse raconte l’amour au pluriel

« Les Noces de Trottoir » est une création née de la rencontre de deux compagnies : la compagnie Tango Sumo uniquement composée d’hommes, et la compagnie espagnole Vandaval, uniquement composée de femmes. Tango Sumo et Vandaval se sont réunis pour mener ensemble un travail de longue haleine qui a donné naissance à cette jolie fresque dansée sur l’amour.

Cinq hommes et cinq femmes composent le tableau qui dépeint toutes sortes de relations amoureuses. Parfois en couple ou en solo, les dix danseurs déploient toutes les gestuelles empruntées à diverses danses pour défendre avec des codes contemporains une danse populaire.

Le spectacle commence avec la rencontre d’un couple autour d’un bouquet de fleurs. C’est l’image de la relation amoureuse. Mais la jalousie s’immisce lorsque l’amoureux porte son regard sur une autre femme et c’est la scène de ménage assurée. Les autres danseurs entrent en scène pour former une sorte de ronde et tapent des mains pour créer un rythme et des sonorités flamenco.
Sur un air musical traditionnel espagnol, les danseurs prennent possession de la scène et esquissent leurs premiers pas dansés.

 

Lorsqu’ils sortent de scène, un homme se retrouve seul avec le bouquet de fleurs qu’il lâche par terre. Une femme arrive et ramasse le bouquet. Très vite, il devient l’objet d’un jeu de séduction mouvementé. Ils roulent ensemble à terre et semblent s’affronter. Mais de nouveaux prétendants accourent pour saisir le bouquet et séduire la demoiselle. La scène se transforme en ring de combat de la séduction jusqu’au moment où une femme débarque furieusement pour tirer des coups de revolver et achever celui qui lui a fait de la peine. Ah jalousie, ah trahison, quand tu nous tiens, la déception est violente...

Fin de l’acte, les danseurs reviennent en couple pour offrir aux spectateurs un moment de douceur et de sensualité intense. C’est l’amour dans toute sa splendeur, c’est la tendresse, l’admiration de l’autre, l’attirante, les sens à fleur de peau, le regard qui illumine l’autre...C’est le bel amour comme chacun en rêve. Portés par les femmes, les jambes pliées et serrées à leur taille, les hommes se laissent porter par la confiance de leurs sentiments.

Après cet instant de répit, les danseurs invitent quelques personnes à flâner sur scène avec eux, le temps d’une promenade, le temps d’une rencontre éphémère. Quelques couples se reforment et dansent langoureusement au milieu des passants puis la place est laissée à un couple qui semble avoir des difficultés à se séparer. En vérité, la femme, trop amoureuse, refuse que son homme la quitte et le retient péniblement. Cela fait de la peine, elle est triste à voir, et lui, est pathétique dans sa froideur à son égard. Ah, les hommes !

Changement de situation, les danseurs saisissent des bancs les enchevêtrent les uns après les autres dans un mouvement circulaire pour courir et danser dessus dans un jeu d’équilibre et de déséquilibres. À cela, s’ajoutent des tables donnant une ambiance de banquet devant lesquelles les couples sont assis et semblent complices.

Une fois placées à la verticale les unes contre les autres, les tables forment des sortes de compartiments faisant office de fenêtre sur appartement. Dans chaque compartiment, se trouve un couple, une scène de vie illustrant le quotidien avec un fond sonore cyclique et l’esquisse des pleurs d’un bébé. Parmi ces duos, certains dorment, d’autres se déshabillent, font l’amour,s’ignorent, s’ennuient... Au moment où la pendule sonne, le jour se lève et les tables retrouvent leur équilibre naturel : à l’horizontale, dans une ambiance de repas ou de petit-déjeuner. Mais soudainement, le chaos prend place et les amoureux se mélangent dans un flot de violence et d’anarchie sexuelle jusqu’au moment où l’un d’entre eux tape du poing sur la table comme pour exprimer « ça suffit ! ».

La même danse collective qu’au début du spectacle remplace le chaos pour laisser les cultures se mélanger et trouver l’harmonie de l’union. La cadence s’accélère, chacun se laisse aller à une certaine joie et ivresse avant de s’évanouir pour conclure ce spectacle magnifiquement sensuel ...

 

Texte : Carole Michel

 

 

 

 

 

 

 

Photos du FAR

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