FAR de Morlaix - Festival Arts de la Rue édition 2007

Techniciens du FAR 2007

Sans eux, pas de spectacle !!

Marco Le Bars et Jean Michel Rivoalen

Nous sommes lundi matin et dans une dizaine d'heures, les trois coups marquant l'ouverture du FAR vont résonner dans la cité morlaisienne. Tout le monde s'active pour que tout se passe dans les meilleures conditions possibles. Mais les techniciens, eux, sont sur le qui-vive depuis le mercredi « avec la livraison du matériel dans le magasin au Pouliet. Jeudi, Marco était responsable du montage du chapiteau de la cour du musée. On a passé la journée à monter tout ça, l'électricité et le lendemain, on s'est occupé de l'éclairage, des blocs sanitaires, finition électrique,... Donc, ça fait trois jours de montage avec une pause le samedi » m'explique Jean-Michel Rivoalen, régisseur général sur le FAR. Après une réunion la veille au soir pour faire un bilan planning, les « technos » sont prêts à monter les différents sites qui vont accueillir les spectacles à Morlaix.

A quoi peut bien ressembler une journée type du technicien ? « C'est lié à un planning qu'on a travaillé en bureau. Après, c'est tous les montages, livraisons de matériel, tout ça. Aujourd'hui, c'est un petit peu particulier car toute la livraison se fait. Il y a quelques fois des petits retards, mais bon... Ce matin, on speed partout pour livrer le matos. Ensuite, on s'éparpille sur les montages par rapport aux fiches techniques et aux repérages que l'on fait avec les compagnies. Celles-ci arrivent, elles nous disent « le plateau va être là... » et ensuite, on lance les équipes, on ferme les parkings... ».

Pour la première fois, le pari a été pris de faire le FAR sur cinq jours. Changements d'habitudes de travail pour tout le monde et pour Marco le Bars, technicien et membre de la compagnie Xav to Yilo, ceux-ci sont bénéfiques pour ces travailleurs de l'ombre, notamment en termes d'énergie : « Avant, il fallait monter le matin, démonter le soir. Pour une journée de spectacle, il nous fallait quatre jours de travail ». « On se faisait des journées de 16 heures car il fallait monter le matin et démonter le soir ! Maintenant, on se base sur des journées de 8, 10, 12 heures maximum et comme on a du gardiennage la nuit, tout devient plus simple pour nous. Les compagnies jouent deux, trois jours de rang et du coup, tout reste en place. Donc, on a plus qu'à venir voir si tout marche. En termes d'énergie et de temps de travail quotidien, c'est plus facile. Je pense vraiment que sur la semaine, ça nous simplifie la tâche ».

Au vu de leur travail, les techniciens arrivent à voir des spectacles, même si ce sont seulement quelques bouts par-ci, par-là car « on a toujours ce regard sur ce qui peut se passer : une coupure de jus, un spectateur qui fait chier... Moi, je vois dix minutes de chaque spectacle », m'explique Jean-Mich. Mais Marco conseille tout de même « d'aller voir Xav to Yilo !! Autrement, il y a aussi Ronan Tablantec... Mais il y a une bonne programmation et je pense que tout est à voir !! »

Le festival finit vendredi soir... Enfin, pas pour tout le monde : « on démonte tout samedi. Toute l'équipe est présente. Le dimanche, une partie de l'équipe est là pour s'occuper des loges. Et le lundi, le FAR se finit pour nous avec le retour du matos ». Et ensuite, un repos bien mérité, si ils peuvent en profiter ! En attendant, n'oubliez pas de les remercier car, si vous appréciez les spectacles, c'est en grande partie grâce à eux !!

Merci à Jean-Mich et à Marco de m'avoir accordé un peu de leur temps.

Texte : Mathieu Nihouarn