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Mémoires de rue
Isabelle et Mireille, spectatrices assidues

portrait réalisé le 12 juin 07

Isabelle
Isabelle Saliou et Mireille Goarnisson font partie des adeptes des arts de la rue depuis maintenant plusieurs années, et notamment du Mai des Arts, premier grand rendez-vous annuel. Rencontrées justement lors d'une étape, elles acceptent sans hésiter ce portrait afin de faire partager leurs souvenirs et sentiments. Alors qu'elles viennent assister à l'ouverture des Jeudis du Port, les deux copines en profitent pour découvrir le lieu où certains de leurs coups de coeur ont pris forme et me parler de leur passion pour cet art « qui a toujours un message à délivrer au public ».
Mireille

Plonéour-Ménez, lieu de la troisième étape du Mai des Arts dans la Rue 2004. Mireille et Isabelle ne le savent pas encore mais elles vont tomber sous le charme des arts de la rue. Mireille, institutrice à Loc-Eguiner, propose à Isabelle de l'aider à encadrer ses élèves qui doivent prendre des photos lors d'un spectacle : « on a adoré tout de suite ».
La diversité des créations, des thèmes, un lieu commun aux habitants qui prend une nouvelle dimension, voilà ce qui fait l'intérêt des arts de la rue. Isabelle considère également comme primordiale la notion de proximité, d'échange avec les artistes, l'étroit rapport entre ceux-ci et le public, « ce n'est pas quelque chose de froid comme lorsque l'on va au théâtre traditionnel ».

Souvenirs, souvenirs...

Nous parlons de notre découverte respective des arts de la rue, nos coups de coeur, nos sentiments devant cette forme artistique, ce qui nous attire le plus dans les créations. Mireille avoue avoir un faible pour les spectacles acrobatiques, notamment celui de la compagnie des Petits Bras lors du mai des arts 2004 à Locquirec qui reste comme un de ses meilleurs souvenirs de rue, un spectacle « vraiment magnifique ». Isabelle, elle, a adoré La Fleur au Fusil de Qualité Street, Mireille acquiesce, un spectacle « à hurler de rire ».
Plusieurs autres spectacles sont cités au cours de la rencontre (Annibal et Ses Eléphants, Ailleurs c'est Ici), preuve d'un bel effort de mémoire et d'un engouement indiscutable.

La force de la diversité.

A Corps Donnés à Locquénolé en 2006
C'est, d'après elles, la grande polyvalence des artistes qui donne cette vitalité aux arts de la rue : ils s'ouvrent à différentes thématiques et il est extrêmement plaisant de voir que l'on peut passer des acrobaties au chant, du théâtre à la musique, du visuel au burlesque, sans que cela nuise à la qualité des spectacles, ce qui en font leur originalité. Cela provoque également de bienheureuses surprises comme « cet artiste que l'on croyait acrobate ou sportive et qui se révèle être une excellente chanteuse  lors de la première étape du Mai des Arts 2007 à Locquénolé (A Corps donnés).
« L'art de la rue a aussi cette force de toucher tous les publics, toutes les générations, des plus jeunes aux plus âgées » . Et il n'est pas rare que Mireille croise ses anciens élèves au cours des différentes manifestations, preuve que « quand on y a goûté, on ne peut plus s'en passer ! ».
Un seul regret : que ce genre de manifestation ne se limite pratiquement qu'au Pays de Morlaix : « Les élus locaux devraient faire des efforts » car celles-ci peuvent donner une nouvelle vitalité à une commune, même sur une journée.

Encore et encore...

Avant de se séparer, je leur apprends la résidence de la Patriòtico Interesante, une troupe chilienne, en ce moment au Fourneau, une « ouverture au monde dans sa globalité, sans frontières ni barrières » qui enchantent les deux amies. En tout cas, celles-ci espèrent que tout cela va continuer et sont très heureuses d'apprendre que le Mai des Arts repart encore pour de nombreuses années. Je dis donc au revoir à Mireille et à Isabelle en espérant les apercevoir au FAR de Morlaix : « si il ne pleut pas trop ! ».

un grand merci à Mireille et à Isabelle pour leur disponibilité et leur enthousiasme.

texte : Mathieu Nihouarn / Photos : lefourneau.com h

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