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L'ordre et le désordre
Théâtre d'1 rue, Générik Vapeur

Après 3 jours d'installation, de travail au contact des habitants, la compagnie marseillaise va enfin présenter son spectacle intitulé Théâtre d'1 rue. Les spectateurs ne s'y sont pas trompés et ils étaient au rendez-vous de l'événement. Le spectacle a tout bonnement été... spectaculaire. Chute de frigo du 1er étage, traversé de la rue en équilibre sur un fil en tondant du linge (l'image est impressionnante), voiture de pompier en feu se frayant un chemin dans la foule, rien n'est trop fou pour Générik Vapeur !

L'histoire commence avec une rumeur. De l'eau, partout. Dans les appartements, dans les soubassements des immeubles, dans le théâtre. S'en suit une déambulation façon joyeux melting pot tous arts confondus : musique, projections vidéo, comédie, pyrotechnie, chant...
Le "théâtre d'image" de Générik secoue la rue de long en large, entraînant dans un exode artistique un public en liesse qui ressemble plus à un regroupement de manifestants qu'à un public de théâtre : "Nous vous rappelons que tout regroupement est interdit, qu'il est interdit de donner, d'arroser les fleurs, d'en faire des bouquets. " scande le haut parleur...

Le spectacle est tellement riche en émotions et en symboles qu'il est difficile de traiter ici de tout. Pour définir l'expérience d'une intervention de Générik, il faut d'abord mettre de l'ordre dans ses idées. Et puis non d'ailleurs, pourquoi toujours de l'ordre ? Donc dans le désordre, des mots pour définir la chose (en référence au texte de l'Abbé de l'Attaignant prononcé pendant la déambulation) : étonnant, grisant, furieusement engagé, rock'n roll, chaotique, poétique, subversif, intense, théâtral, coloré, franchement foutraque...
...comme un grand coup de pied au cul de toutes les conventions, des idées reçues, des bonnes valeurs chr... Non, la compagnie ne fait pas de politique, et encore moins de religion. Elle déroule un miroir dans lequel se reflète notre société, belle et mauvaise à la fois, dans ses interdits, dans ses peurs, dans ses solidarités.

"Je suis la rue de Brest !" lance fièrement un comédien. Aux autres de réagir, habitants perchés sur des échelles : "Je vais te dire ce que tu es... Tu n'es qu'une emmerdeuse de rue !". Un calme passage de textes sur la rue de Brest qui est entré comme une flèche dans le cœur des morlaisiens. Ca fait mal, mais ça fait du bien de le dire.
Amateurs de sensations fortes...

Texte : Aurélien Marteaux
Photos : Eileen Morizur
/ lefourneau.com

 


Furieuse parade au pied du Viaduc.

 



 


Un comédien de la compagnie
jouant le rôle d'un voisin exédé
par tant de bruit.

 


Images fortes garanties...

 

 



 

La rue de Brest mise à nu par huit comédiens.

 

 


Une déambulation en musique (piano, guitare, batterie).

 


Affichage du message final : "Au fil des mots, raccommoder le sens de la vie"