Sur
le toit de la mairie, quatre hommes cagoulés, tout de noir
vêtus, préparent une intervention. Impossible de ne
pas reconnaître le GIGN, cette unité d'élite
de la Gendarmerie Nationale, tant les grandes chaînes de la
télévision française nous ont vanté
leurs mérites. "L'insécurité revient...
Alors eux pareils". Mais lorsque les membres de cette équipe
effectuent une descente en rappel avec l'agilité d'un éléphant
et que l'un d'entre eux perd son pantalon on est en droit de s'interroger
sur la bonne utilisation des deniers public.
Basé sur
une gestuelle comico-martial, ce spectacle sans parole de la
compagnie Carnage productions est une avalanche de gags plus ou
moins bien amenés sur lesquels plane l'univers de Buster Keaton à moins
que ça ne soit celui de la 7ème compagnie.
Largement inspiré du
clown, le travail de Carnage Productions repose sur un comique
de situations qui s'enchaînent les unes les autres jusqu' à l'absurdité. Nombreuses
sont celles qui font mouche. Néanmoins l'abondance
de séquences peut vite devenir indigeste, voire incohérente
lors des représentations dans des lieux fixes. Peut-être
Parce que GIGN ne retrouve pas les respirations dont il bénéficie
lorsqu'il est joué en déambulatoire.
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Comme le faisait remarquer Stéphane Filloque
(directeur artistique de la compagnie) lors de la conférence
de presse, le Groupe d'Actions Globalement Nul "ne sait rien faire
mais il le fait bien". Nous ne pouvons que lui donner raison,
surtout quand il représente avec autant de brio l'esprit iconoclaste
de la rue. |
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Textes : Jérôme Thiébaut
Photos : lefourneau.com
Sons : Pierre Yves, Eileen |
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