Galapiat - Risque ZérO
Le risque de vivre
Mis en ligne samedi 8 août | 20h46
Risque ZérO, c'est un tendre moment de féérie, durant lequel le fantastique côtoie la poésie. Avec comme « presque » seul instrument, le corps, les membres de la troupe Galapiat réalisent de véritables prouesses. « Presque », car si ces talentueux artistes de cirque semblent pouvoir se contorsionner à volonté et dans toutes les positions, il leur arrive d'ajouter à leur spectacle, pourtant déjà impressionnant, quelques savoureux accessoires. Ainsi, comme de grands enfants jouant aux sales gosses en liberté, il se courent après en se lançant, tour à tour, des couteaux ou des fléchettes. Le tout dans une chorégraphie précise et savamment exécutée. Puis, le clown prend le relais, dans une ambiance plus apaisante et aérienne. Avec comme seule compagnon, un pilier, et juché à six mètres de hauteur, il parvient à émerveiller le public grâce son habileté. C'est une danse, quasiment, qu'il accomplit avec ce compagnon d'infortune. Avant de se laisser tomber brutalement, se rattrapant juste avant le sol, tandis qu'un soupir traverse l'assemblée.
Le spectacle se poursuit ensuite, découpé en plusieurs sketchs, se succédant. L'un des trublions jongle avec des cerceaux en suivant le rythme musical de ses acolytes, qui pour l'occasion se sont munis de guitares, de basses, de violons ou encore d'accordéons. Un autre s'essaye au gag, ce qui fait mouche auprès du public devenu hilare. Enfin, la seule représentante féminine de la troupe décide d'aller se percher, tel un oiseau, tout en haut de son trapèze. Accomplissant de nombreux exploits acrobatiques, elle parvient à faire frémir un public acquis à sa cause. Ces six déjantés finissent leur performance par une série de jongleries, avec des balles de ping-pong, lancés de bouches en bouches dans des positions toujours plus sensationnelles. Voilà un cirque empli de fraîcheur, dont les acteurs n'ont pas peur de clamer toujours plus haut et toujours plus fort, leur soif de vivre. Et c'est sûrement le risque le plus précieux qu'ils puisse nous inviter à prendre.
Texte : Martin Jarry
Photos :
Julien Mazé
et
lefourneau.com
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