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Lancement convivial du FAR à Guerlesquin

Mis en ligne mercredi 5 août | 17h58

C'est autour d'une part de far et d'un verre de l'amitié que tout a commencé. Martine Jaouen, première adjointe de Guerlesquin, accompagnée d'Yvon Hervé, président de Morlaix Communauté, de Michèle Bosseur et Claude Morizur, co-directeurs du Fourneau, Centre National des Arts de la Rue, ont accueilli ensemble les habitants et curieux, venus en nombre assister au lancement du 23ème FAR. 23ème édition mais aussi nouvelle formule, car cette année il devient le Far du Pays de Morlaix, avec comme ambition l'ouverture. Une ouverture au monde et aux cultures, qu'elles soient proches ou lointaines. « Good Luck », « Viva el arte callejero en el Pays de Morlaix y gue el teatro comience !!! »... C'est ainsi que l'Angleterre, la Corée du Sud, le Niger, l'Amérique du Sud, et la Bretagne, bref toutes les cultures rassemblées, ont ouvert les portes au théâtre de rue à Guerlesquin. Place à présent au rêve, à l'évasion, à la poésie et la fantaisie. Le théâtre de rue existe, continue et continuera de prospérer, de faire rêver et d'interpeller dans le Pays de Morlaix...

 

 

La compagnie Acidu est la première à se lancer et à donner ce ton international. Sa Chorale de St Fulbert, vient nous faire voyager, avec son registre de rural world musique. Sous la houlette d'un curé militaire, sept chanteurs amateurs dont une femme de pharmacien plutôt libérée, un coiffeur nombriliste, une infirmière zélée et scrupuleuse, un jeune fou, un baryton grincheux nous offrent leur répertoire: formation chenille, chorégraphies improbables, démonstrations vocales et flûte à bec... La Chorale St Fulbert, c'est tout l'univers d'un village concentré en 65 minutes. Un bel opéra burlesque qui nous fait voyager sur tous les continents. Un voyage militant pour défendre la planète. On l'avait dit le Far de Morlaix sera engagé...

 

 

La Fanfare d'Occasion prend ensuite le relais et embarque les habitants pour une déambulation musicale dans les rues de Guerlesquin jusqu'au repas champêtre proposé par les Terroirs en fête.

Ensuite, le Far qui avait promis des surprises et de la diversité, tient sa parole en nous présentant la Compagnie Une de Plus et son spectacle « pas vraiment fini », sorte de « new happening innovant ». Le Théâtre de la Greluche, version longue, fait de bric et de broc et complètement déjanté, dévoile trois comédiens se démenant pour honorer leur contrat et tenir les 50 minutes de spectacle. Chorégraphies, chants « improvisés », récitations de Victor Hugo, intermèdes poétiques et musicaux interprétés par des marionnettes qui n'appartiennent qu'à eux, tout est bon pour combler et remplir le spectacle. Et c'est avec ingéniosité et habileté qu'ils enchainent leurs tours, improvisent donc, tout en maitrisant de bout en bout leur spectacle. Poésie, violence, tendresse, humour, dérision, le Théâtre de la Greluche, un spectacle délirant et abracadabrantesque à prendre à plus d'un degré.

 

Une autre extravagance des arts de rue, Réverbère, ou comment décrire un cataclysme théâtral. C'est un peu délicat, évidemment, tant ce personnage grinçant mélange les genres. Il se mue un temps en clown burlesque, s'essayant à des acrobaties fantasques. Et périlleuses, dont la plupart ne sont souvent réussies que de justesse. Mais ce n'est pas là le principal. Le spectacle prend une autre dimension, lorsqu'il se décide finalement à adopter un costume d'humoriste, taillé sur le modèle satirique et qui lui sied à merveille. Le but : taquiner un public mi-suspicieux, mi-hilare. Car si l'humour noir, acéré et volontiers vulgaire de Réverbère, trouble au premier abord, il séduit ensuite, immanquablement. Dans son final, il se lance dans un numéro de jonglerie, et s'exprime enfin sensuellement et pleinement, diabolo en main. Il réalise alors de nombreuses prouesses techniques, sans perdre de sa verve acerbe. Inconscient et méticuleux, hystérique et charismatique, abominable et sensible: voilà Réverbère. Un artiste qui veut interpeller, physiquement et métaphoriquement le public, sur sa manière de vivre: l'ambition du « plus », la recherche du pire et pour finir, la dérision de tout, comme antidote.

Un prélude rural et champêtre qui laisse maintenant place à la fantaisie urbaine. Attention, demain les artistes s'emparent des rues et des places de Morlaix pour y parsemer un vent de folie et de liberté.

 

Texte : Lucie Corouge et Martin Jarry
Photos : Julien Mazé et
lefourneau.com

 

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