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Les marionnettes ont la vie dure
Théâtre de la Greluche

Drogue, alcool ou anorexie, les marionnettes du Théâtre de la Greluche ont « des références difficiles ». Prenez par exemple Jojo le canari, recueilli dans un fast-food où il servait de produit d'appel pour les enfants. Pas facile non plus pour Jack, seul rescapé d'une portée de treize chatons. La compagnie leur a permis de retrouver utilité et dignité. Le metteur en scène-animateur social explique qu'il avait d'abord pensé créer un cabaret humanitaire ; il a finalement opté pour un spectacle où chaque animal aurait son rôle à jouer.

C'est la « main innocente » d'un enfant désigné dans le public qui va déterminer la teneur du spectacle. Choisissant un livre puis une page au hasard, il tombe sur une histoire très connue : « Le Corbeau et le Renard ». La fable a bien du mal à se dérouler à cause des interventions intempestives de Jean-Pierre, marionnette à plume. Difficile de faire abstraction de son lourd passé !

Pour que le spectacle puisse continuer, le narrateur lance alors une nouveau idée : trouver la marionnette qui se trouve en chacun de nous. Balayant le public du regard, il propose à une petite fille de se prêter à l'expérience - chirurgicale. L'enfant est camouflé derrière un rideau mais l’on peut assister à l’opération grâce à une caméra. Le film, projeté sur un écran à gauche de la scène, montre d’abord des chairs sanguinolentes. Soudain le chirurgien découvre au milieu des entrailles de la patiente un bébé-marionnette à bec, qui crie sa détresse : « maman, maman ! ».

La jeune spectatrice est ensuite chargée de faire circuler un grand sac en papier parmi le public pour récolter un peu d’argent. Certains se montrent surpris par une telle pratique. Or le Théâtre de la Greluche a été programmé à la dernière minute, dans le « off » du festival. Faire passer le chapeau permet donc à la compagnie de trouver un (relatif) soutien financier. Les marionnettes et les artistes ont la vie dure !

Texte : Camille Poiraud / Photos : lefourneau.com

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